Les Etats-Unis et l’Union européenne ont interdit à leurs fonctionnaires l’usage du réseau social chinois, craignant un «cheval de Troie» de Pékin.
C’est un épisode supplémentaire de la guerre technologique qui se joue depuis des années entre Washington et Pékin, mais ce chapitre-là tient à la fois de la répétition de motifs bien connus et de la reconfiguration. Il y est, à nouveau, question d’accusations d’espionnage, de risques pour la sécurité nationale, d’une grande entreprise dépeinte en «cheval de Troie» du pouvoir chinois et de ses services de renseignement.
Après le géant des équipements télécoms Huawei, mis à l’index outre-Atlantique dès 2018, c’est aujourd’hui le réseau social TikTok qui est dans la tourmente. TikTok, ses six ans d’âge, sa jeune audience, ses vidéos de danse et de chats… et les quantités considérables de données personnelles que brasse la plateforme, forte de 1,7 milliard d’utilisateurs actifs revendiqués.
Ces derniers mois, le ton n’a cessé de se durcir à l’égard du réseau, sur fond de tensions sino-américaines grandissantes ; désormais, c’est aussi sur le Vieux Continent que les mises à l’index s’accumulent.