La justice française a refusé d’extrader Edgardo Greco vers l’Italie, où il est recherché pour des meurtres liés à la mafia.
La cour d’appel de Lyon a refusé jeudi d’extrader Edgardo Greco, un Italien recherché par son pays pour des meurtres liés à la mafia calabraise tout en ordonnant le maintien en détention du fugitif récemment interpellé à Saint-Etienne (Loire).
Greco, 63 ans, accusé d’appartenir à la ‘Ndrangheta et condamné en 2006 en Italie à la réclusion à perpétuité pour homicides, a été interpellé le 2 février à Saint-Etienne où il tenait une pizzeria, après 16 ans de cavale.
En l’état actuel de la procédure, la chambre de l’instruction de la cour d’appel a décidé le maintien en détention de M. Greco, qui a été arrêté dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen et qui est actuellement écroué en France sur cette base, a déclaré le parquet général près la cour d’appel de Lyon.
Le parquet général de la cour d’appel a toutefois reconnu une difficulté juridique soulevée par l’avocat du détenu Me Benoît Courtin : Edgardo Greco aurait dû être interpellé sur la base d’une demande d’extradition de la part des autorités italiennes et non sur la base d’un mandat d’arrêt européen, comme cela a été le cas.
La cour d’appel de Lyon a refusé jeudi d’extrader Edgardo Greco, un Italien recherché par son pays pour des meurtres liés à la mafia calabraise tout en ordonnant le maintien en détention du fugitif récemment interpellé à Saint-Etienne (Loire).
Greco, 63 ans, accusé d’appartenir à la ‘Ndrangheta et condamné en 2006 en Italie à la réclusion à perpétuité pour homicides, a été interpellé le 2 février à Saint-Etienne où il tenait une pizzeria, après 16 ans de cavale.
« Difficulté juridique »
En l’état actuel de la procédure, la chambre de l’instruction de la cour d’appel a décidé le maintien en détention de M. Greco, qui a été arrêté dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen et qui est actuellement écroué en France sur cette base, a déclaré le parquet général près la cour d’appel de Lyon.
Le parquet général de la cour d’appel a toutefois reconnu une difficulté juridique soulevée par l’avocat du détenu Me Benoît Courtin : Edgardo Greco aurait dû être interpellé sur la base d’une demande d’extradition de la part des autorités italiennes et non sur la base d’un mandat d’arrêt européen, comme cela a été le cas.
Les règles européennes prévoient que doivent être traitées sous forme d’extradition les faits commis avant le 1er novembre 1993, date de l’entrée en vigueur du traité de Maastricht créant l’Union européenne, alors que ceux reprochés à Monsieur Greco remontaient à 1991, selon le parquet général.
L’Italien peut donc valablement refuser d’être remis à la justice italienne et déposer à tout moment une demande de mise en liberté, jusqu’à l’arrivée d’une demande formelle d’extradition, selon la même source.
« Maintenu sous écrou extraditionnel »
La chambre de l’instruction a cependant rejeté sa demande de mise en liberté : elle a maintenu l’intéressé sous écrou extraditionnel, considérant que le signalement Schengen valait effectivement demande d’arrestation provisoire de la part des autorités italiennes dans le cadre d’une demande d’extradition de droit commun, selon la même source.
L’Italie dispose à partir de la date d’interpellation de 40 jours pour formuler une demande d’extradition, sinon mon client devra être remis en liberté, a pour sa part précisé Me Courtin. Son client a refusé de signer le procès-verbal de son arrestation dans le cadre d’une interpellation extraditionnelle, a-t-il indiqué.
Edgardo Greco s’est installé en France en 2006, année de sa condamnation, selon le parquet général. Il a travaillé dans plusieurs restaurants italiens de Saint-Etienne, où il se faisait appeler Paolo Dimitrio.