Selon l’OFCE, alors que les prix ont augmenté en moyenne de 5,2 % en 2022, un ménage sur dix a subi en réalité un choc supérieur à 8,5 %.
Quels sont les Français qui subissent le plus la hausse du coût de la vie en 2022 ? L’Observatoire français des conjonctures économiques et France Stratégie, un organisme rattaché à Matignon, se sont penchés sur la question et livrent des conclusions convergentes dans deux notes publiées mercredi 22 février : l’effet de l’inflation sur le niveau de vie est fortement corrélé à l’âge – les répercussions ont été plus fortes pour les plus âgés – et au lieu de résidence.
« Certes, l’inflation, qui touche en premier lieu l’énergie et l’alimentation, pèse davantage sur le niveau de vie des plus modestes, dont la totalité du revenu est consommée, que sur celui des plus aisés, qui épargnent environ un tiers de leurs revenus », explique Mathieu Plane, directeur adjoint à l’OFCE et coauteur de ces travaux, aux côtés de Pierre Madec et Raul Sampognaro. « Mais pour déterminer l’impact de la hausse des prix sur le niveau de vie, le critère du revenu n’est pas suffisant. » Les conséquences de l’inflation dépendent aussi de l’âge, du mode de vie, de la taille du logement et de son mode de chauffage, ainsi que de l’usage qui est fait de l’automobile.
Ainsi, les seniors et les personnes dont le domicile est éloigné des grands centres urbains sont plus frappés par la hausse des prix que les autres types de foyers. « Un ménage dont la personne de référence est âgée de plus de 65 ans connaît un taux d’inflation supérieur de 0,6 point par rapport à l’inflation moyenne », qui est de 5,2 % en 2022, selon l’Insee, conclut l’OFCE. L’explication réside dans les conditions de logement des seniors : « Ils habitent plus souvent dans des maisons ou des appartements plus grands, ce qui entraîne une consommation d’énergie plus élevée », précise M. Plane.