Après une longue visite auprès de son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba, Emmanuel Macron s’est rendu jeudi soir à Luanda en Angola. Un déplacement d’à peine quelques heures auprès du Président de la République angolaise João Lourenço pour des objectifs ambitieux. La stratégie diplomatique française en Afrique, en pleine mutation, capitalise sur ses bonnes relations avec la république d’Angola pour déployer de nouveaux partenariats. Pour l’instant, les liens entre les deux pays sont essentiellement axés sur l’exploitation des hydrocarbures. Mais l’ancienne colonie portugaise est soucieuse de diversifier son activité économique, afin de limiter ses importations de produits de base. L’effondrement du prix du baril en 2020 et la difficile gestion de la crise du Covid ont servi de leçon. Pour l’allié historique de la Russie, tendre la main à la France peut être salutaire.
L’avantage de l’Angola, c’est que la France n’y est pas « comptable du passé », comme elle l’est dans ses anciennes colonies. Un partenaire d’avenir donc, peu susceptible d’être gagné par le sentiment anti-français. Reste à voir sur quels créneaux d’investissements la France peut se distinguer. L’Angola dispose d’un fort potentiel économique, avec pétrole, gaz, diamants, hydroélectricité, agriculture et pêche.