Au lendemain de sa visite au Gabon et après une courte escale en Angola, le président français Emmanuel Macron est attendu pour quelques heures en République du Congo ce vendredi 3 mars 2023. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont profité de ce passage à Brazzaville pour alerter sur la situation dans le pays dirigé par Denis Sassou Nguesso.
Libertés entravées, disparitions, morts en détention : à la veille de l’arrivée d’Emmanuel Macron à Brazzaville, des organisations congolaises de défense des droits de l’homme ont exposé jeudi leurs préoccupations et demandé au président français de les relayer auprès de son homologue Denis Sassou Nguesso.
« Notre pays étant lié à la France par son histoire, ses relations économiques et diplomatiques, cette visite est pour nous l’occasion de partager les préoccupations et les attentes de la société civile en matière de droits humains », écrit dans une déclaration le Consortium des associations pour la promotion et la gouvernance démocratique et l’Etat de droit (CAPGED).
Cette déclaration, signée par cinq ONG membres du consortium, s’interroge sur le sens de la visite du président français dans un pays constamment épinglé pour ses atteintes à la démocratie et où la corruption, selon le consortium qui s’appuie sur les travaux de Transparency International, est endémique. « De toute évidence, cet acte est interprété comme un soutien au régime en place et par conséquent, constitue un facteur de démobilisation pour ce peuple en quête de liberté », considère le consortium avant de lister les éléments, à ses yeux, problématiques.