A la faveur d’une baisse démographique – importante dans le primaire, beaucoup moins au collège et au lycée –, l’éducation nationale prévoit la suppression de 1 500 postes à la rentrée 2023. Fermetures de classes et des baisses de dotations se profilent.
Les chiffres étaient connus depuis décembre. L’école primaire et, dans une moindre mesure, l’enseignement secondaire perdent des élèves à la rentrée prochaine : toutes académies confondues, 63 700 enfants de moins en septembre 2023 dans les écoles et 840 adolescents de moins dans les collèges et lycées. Cette baisse des effectifs, liée à des variations démographiques, se traduit par 1 500 suppressions de postes d’enseignement, qui se matérialisent différemment dans le premier et dans le second degré. A l’école, ce sont des fermetures de classes décidées à l’échelle départementale. Au collège et au lycée, les enveloppes d’heures données à chaque établissement (on parle de « dotation horaire globale ») s’en trouvent amoindries.
Depuis la fin janvier, les parents d’élèves et les enseignants concernés se mobilisent. En mettant en avant la spécificité de leur territoire : en zone urbaine, la « casse » de l’éducation prioritaire est dénoncée, certains collèges perdant des heures malgré l’accueil d’un public toujours aussi fragile. Dans les écoles en ville, on regrette la surcharge des classes. En zone rurale, on craint le regroupement de niveaux plus nombreux à la charge du même enseignant. La mobilisation est forte dans les écoles, épargnées pendant de nombreuses années par les suppressions de postes du fait de la « priorité au primaire » décidée par le précédent ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer.