Le ministre de l’éducation nationale a proposé une augmentation, mercredi, en faveur des enseignants en fin de carrière. Mais le « pacte » proposé par ailleurs, qui demande aux volontaires de nouvelles tâches en contrepartie d’une hausse des salaires, cristallise les critiques.
Alors que le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, devait restaurer la confiance avec des enseignants malmenés sous l’ère de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, c’est aujourd’hui la défiance qui règne sur le chantier-phare de la revalorisation salariale des professeurs. Une nouvelle réunion de concertation, mercredi 15 février, n’est pas parvenue à faire baisser la tension, en dépit d’un geste en faveur des enseignants en fin de carrière, qui s’estiment lésés depuis le début des négociations.
Depuis la réélection d’Emmanuel Macron et la nomination de M. Ndiaye, la Rue de Grenelle travaille sur une revalorisation – soumise à concertation jusqu’à la mi-mars – en deux temps : une partie sans contrepartie, dite « socle », et une partie pour les enseignants volontaires prêts à accepter de nouvelles missions, dite « pacte ».
Sur le budget 2023, 635 millions d’euros sont dévolus aux augmentations inconditionnelles à partir de septembre 2023 – 1,9 milliard en année pleine –, et 300 millions d’euros au pacte pour cette année. Des sommes importantes, jugées « historiques » par Bercy et l’exécutif, mais insuffisantes par certains syndicats comme la FSU, au regard du décrochage par rapport aux autres pays de l’OCDE. Quant à leur ventilation, elle ne satisfait pas en l’état la communauté enseignante.